Le Délégué général pour l’armement (DGA) : un équilibriste dans des temps incertains
La nomination cet été du nouveau Délégué général pour l’armement (DGA) Emmanuel Chiva s’inscrit dans un héritage de réforme permanente afin de trouver le meilleur équilibre entre contrainte interne de l’outil industriel français, besoin des armées et contexte international. Elle laisse présager d’un changement de culture et d’un vent de réforme qui s’annonce. C’est pourquoi la reforme de cette administration cristallise, plus que les autres, les questionnements autour de la place que souhaite prendre l’État dans un monde aux équilibres contestés : un État stratège et visionnaire maître de son action ou une agence d’acquisition évaluée à sa capacité à engager des crédits en 12 mois ? Les travaux d’une nouvelle loi de programmation militaire devront aborder la transformation du modèle d’armée et répondre à l’urgence d’une révolution des programmes d’armement et des affaires militaires. Le DGA y trouvera donc une posture : alchimiste réformateur ou gestionnaire conciliateur ? Par Alexandre Papaemmanuel, chef du pôle défense nationale de L’Hétairie, enseignant à Sciences Po.