Elle a d’abord opté pour une carrière somme toute classique : avocate. Mais après quelques années de prétoire, Tatiana Jama quitte la robe et le droit. Car entre-temps, la volonté d’entreprendre – très ancrée dans la famille de cette mi-cubaine, mi-française – a pris le dessus. Alors Tatiana Jama entreprend. Vend sa première entreprise à Amazon. En 2018, le discours autour du tout petit 2% du venture-capital qui finance les projets menés par des femmes dirigeantes la surprend autant qu’il la révolte, elle qui n’a jamais connu de freins. Ainsi naît Sista, le collectif qui veut secouer le cocotier, accompagnant les porteuses de projet tout en évangélisant les venture capitalistes. Deux ans plus tard, Sista Fund joint le financement à la parole. Ce fonds européen doté de 100 millions d’euros s’est donné pour mission d’encourager la parité en investissant dans les start-up fondées ou co-fondées par des femmes. Sa philosophie, Tatiana Jama l’a résumée dans un ouvrage, « L’entreprenariat, un nouveau féminisme ».